CSA des DRAAF du 31 janvier 2024 : mobilisation des agriculteurs, médecine de prévention, RIALTO, télétravail, contractuels, CPCM/CGF, gestion des crises, remboursement frais de transport en commun… toolTips('.classtoolTips48','Centres de prestations comptables mutualisés'); toolTips('.classtoolTips94','Allocation temporaire d’invalidité'); toolTips('.classtoolTips207','Règlement intérieur sur l\'aménagement local du temps de travail et sur l\'organisation'); toolTips('.classtoolTips217','Internet protocol (base du système d\'acheminement sur Internet)'); toolTips('.classtoolTips227','Direction régionale de l\'alimentation, de l\'agriculture et de la forêt'); toolTips('.classtoolTips232','Assistant de service social'); toolTips('.classtoolTips253','Observatoire des missions et des métiers'); toolTips('.classtoolTips268','Adjoint administratif');

Le premier CSA des DRAAF depuis les élections professionnelles de décembre 2022 s’est tenu sous la présidence de Cécile BIGOT-DEKEYZER, secrétaire générale et en présence notamment de Xavier MAIRE, chef du service des ressources humaines et de Valérie MAQUERE déléguée au pilotage et à la transformation.

La CFDT était représentée par Serge KOFFI (DRAAF Bourgogne Franche Comté) et Benoit VIGREUX (DRAAF Grand-est).

 

Mobilisation des agriculteurs : des agents en difficulté et des questions concernant l’avenir du plan Ecophyto et de la transition agro-écologique

Plusieurs organisations syndicales sont intervenues lors de leur déclaration liminaire sur l’impact sur les agents de la mobilisation agricole et des décisions annoncées par le gouvernement visant à « calmer » la colère des agriculteurs.

Depuis, la CFDT a publié un article le 7 février dernier sur les inquiétudes et questions des agents du MASA et l’avenir du plan Ecophyto et de la transition agroécologique (cf notre article).

Les organisations syndicales ont par ailleurs rédigé une lettre ouverte au ministre de l’agriculture sur le sujet le 8 février que vous pourrez retrouver à la fin de l’article de la CFDT.

 

Médecine de prévention : l’administration sans solution, la CFDT ne peut s’en satisfaire…

« La CFDT attire votre attention sur l’état de la médecine de prévention en région. Nous parlons là d’un droit des fonctionnaires et d’une obligation de l’employeur. Pourtant ce droit et cette obligation ne sont toujours pas respectés aujourd’hui dans plusieurs régions.

Si la situation semble s’améliorer par exemple en Bretagne ou en Pays de la Loire, il y a d’autres régions où la situation se dégrade, citons le site de Toulouse par exemple. Sur d’autres sites, nous déplorons l’absence de médecine de prévention depuis des années. C’est le cas par exemple depuis 2019 dans le département de la Côte d’Or depuis la rupture de la convention avec la MSA. Depuis cette date à chaque comité technique, CHS CT, CSA, FS CSA, la CFDT demande à la direction un point sur les recherches effectuées. A ce jour aucune solution n’a été trouvée.

Nous ne pouvons pas nous résigner à un tel état de fait. Aussi nous vous demandons de mobiliser tous les acteurs et d’activer tous les leviers de la santé et sécurité au sein du ministère afin qu’une solution pérenne soit trouvée pour tous les sites ».

M. MAIRE constate et déplore l’absence de médecins disponibles, conséquence de la pénurie de médecins en France. Le recours à un médecin nécessite un agrément. Des combinaisons d’ajustement sont possibles (polyvalence avec le paramédical, recours au corps infirmier) mais leur application est limitée.

La CFDT demande une cartographie des sites ne disposant pas de médecine du travail ainsi qu’une procédure pour pallier à cet état de fait afin que les agents sachent à qui s’adresser pour bénéficier des visites médicales réglementaires.

 

RIALTO : les agents en DRAAF demandent à bénéficier d’une journée de récupération par mois comme en DDI en cas de crédits d’heures, contre une demi journée aujourd’hui

« Concernant l’organisation des services et la charge de travail qui peuvent ponctuellement ou structurellement conduire à dépasser la durée mensuelle de travail, les rapports sociaux uniques démontrent un dépassement récurrent des horaires enregistrés dans toutes les DRAAF. En Grand Est en 2021, ce sont 4 heures par mois par agent (91 agents concernés) qui sont écrêtées, et ce, malgré les préconisations de réorganisation des missions, les entretiens entre l’agent et l’encadrement de proximité. Ces dépassements sont souvent la conséquence de postes vacants et de restructurations internes. Le niveau de récupération du crédit d’heures est actuellement d’une demi-journée par mois. La CFDT souhaite savoir ce qui justifie que les agents en DRAAF ne puissent récupérer qu’une demi-journée par mois sur leur crédit d’heures tandis que les agents en DDI peuvent récupérer une journée par mois ? »

La secrétaire générale précise que l’arrêté du 18 octobre 2000, confirmé par la note de service du 18 décembre 2015, mentionne l’utilisation d’un demi-jour de récupération par mois. Le cadre juridique appliqué au MASA est différent de celui du ministère de l’intérieur. Le secrétariat général est peu enclin à proposer un changement d’approche et octroyer la possibilité d’une demi-journée supplémentaire de récupération des crédits d’heures. Elle conclut : « on en parlera avec les DRAAF et on reviendra vers vous ».

Pour la CFDT, il faut rehausser le niveau de récupération du crédit d’heures, ce geste permettrait la reconnaissance du travail fourni, et contribuerait à renforcer la motivation des agents. C’est un élément supplémentaire pour l’attractivité des DRAAF. Il s’agit également d’une mesure d’équité avec les DDI, qui ont accès à une récupération potentielle de crédit d’heures à hauteur d’un jour par mois actuellement. La CFDT demande que le secrétariat général se prononce et agisse pour un ajustement en ce sens.

 

Télétravail : une iniquité entre DRAAF qui interroge la CFDT

Dans certaines régions, le nombre maximum de journées de télétravail est limité alors que beaucoup d’agents en bénéficient de 3 dans d’autres régions. Les OS demandent une application de la règle nationale. Le représentant du groupement des DRAAF Mr Stoumboff met en avant la notion de subsidiarité*, soulignant les différences de situation entre régions prenant en compte la nature de la mission, l’expérience de l’agent et le fonctionnement du service.

Mais la notion de subsidiarité ne semble pas être abordée de la même manière selon les directions. Afin de parvenir à un échange constructif, la CFDT demande tout d’abord à disposer d’un état des lieux, notamment sur le nombre d’agents bénéficiant de 3 jours de télétravail par semaine, dans chaque région, afin d’alimenter par la suite des travaux du comité de suivi sur le télétravail qui se réunit chaque année. A l’échelle de toutes les DRAAF, le pourcentage d’agents bénéficiant de 3 jours télétravaillés est de 19,5%, mais qu’en est-il exactement pour chaque DRAAF? Notre demande semble avoir été prise en compte… la CFDT s’en assurera lors du prochain comité de suivi prévu le 27 juin 2024.

Pour mémoire la CFDT ne revendique pas l’application systématique de 3 jours de télétravail pour tous les agents en DRAAF. Mais il n’est pas acceptable qu’une direction limite de manière unilatérale le télétravail à moins de 3 jours par semaine pour tous ses agents. Cela traduit un manque de confiance envers les agents. Ce n’est pas conforme à l’esprit de l’accord MASA. Avant de décréter que 3 jours par semaine ne permettent pas de garantir la cohésion des équipes, ne serait-il pas opportun que chacun réfléchisse à comment organiser au mieux (a) le temps en présentiel pour faciliter les échanges informels et (b) le temps en distanciel pour garder le lien ? (cf. compte-rendu du dernier comité de suivi sur le télétravail de juillet dernier pour plus d’infos sur le sujet)

*Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, revient à l’entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par cette action.

 

Contractuels : des retards de paiement et un manque d’information qui rajoutent de la précarité à la précarité

« La CFDT est également interpellée par des collègues contractuels qui sont payés plus de deux mois après leur entrée en fonction. Ils peuvent certes percevoir une avance de 90% de leur rémunération mais qui ne permet pas toujours de payer le loyer, a fortiori quand cette avance arrive également tardivement. Cette situation est inacceptable pour des agents potentiellement en situation de précarité. Une organisation, un suivi, une procédure doivent être mis en place pour éviter ce type de situation. »

Au lendemain de cette instance, la CFDT était alertée par des agents contractuels à qui on venait d’annoncer par mail qu’ils ne percevraient leur paie de janvier que fin février, avec invitation à faire le lien avec l’assistante sociale pour… survivre jusque-là ?!

La CFDT est alors intervenue auprès du SRH et ces contractuels ont finalement pu bénéficier un acompte. Un moindre mal… mais s’agissant d’un bug qui était connu du SRH, il est inacceptable que les agents concernés n’aient pas été informés en amont !!

La CFDT déplore cette situation, les RH de proximité n’ayant pas toujours ce type d’information relevant du SRH. La CFDT demande que des solutions soient trouvées et anticipées pour que les agents contractuels soient payés en temps et en heure, et en attendant que chaque contractuel soit informé le plus en amont possible, par écrit, de tout retard et/ou explication de retenue sur sa fiche de paie.

Pour la CFDT, ce ne sont pas les agents du BPCO (bureau de gestion des contractuels du SRH) qui sont à mettre en cause mais bien l’organisation supra et la définition de processus de suivi. Il apparait évident que les outils informatiques ne sont pas à la hauteur, et à défaut de les corriger ou de les faire évoluer, il convient de renforcer encore les effectifs de ce bureau, ce qui constitue une demande récurrente de la CFDT …

Interpellée par la CFDT, la secrétaire générale explique que le nombre de contractuels a fortement augmenté en 2023 et lors de sa venue à la DRAAF Pays de la Loire elle s’est engagée à étudier la problématique du manque d’information vers les RH de proximité et les contractuels. Un système de « ticket incident » va par ailleurs être expérimenté d’ici cet été.

 

CPCM/CGF : la CFDT encourage les collègues à ne pas baisser les bras, à se renseigner, à s’organiser, à solliciter les IGAP’S, à nous solliciter … pour que des conditions acceptables leurs soient proposées

Sébastien COLLIAT, chef du service des affaires fiancières, sociales et logistiques, fait un point de situation : le centre de gestion financière (CGF) devient le modèle usuel à la suite des CPCM. Cette nouvelle organisation permettra d’éviter les redondances de contrôle et de saisie. L’agent dispose d’un rôle élargi aux activités d’ordonnancement et de comptable, et permettra une meilleure identification de l’interlocuteur par les usagers fournisseurs. La construction d’un CGF se prépare en trois étapes, sur 7 mois de travaux préalables en amont. La liaison-interface et performance reste en DRAAF-DREAL.

Calendrier des transferts CPCM/CGF à venir :

– Sous gouvernance MASA ; il y aura en 2024 le passage en CGF des CPCM de la région Centre Val de Loire au 1er avril 2024, de Normandie au 1er mai 2024 et la dernière phase pour la région Grand Est

– Sous gouvernance MTE ; il y aura en 2024 le passage en CGF des CPCM de la région AURA au 16 septembre 2024, Bretagne au 1er avril 2024, Nouvelle Aquitaine au 1er avril 2024 et Occitanie au 1er mai 2024

Le transfert des agents se réalise sur la abse du volontariat. La communication par la DDFiP de la fiche financière est prévue. L’administration affirme qu’elle est systématiquement adressée. Par ailleurs, selon les régions, les arrêtés de structuration sont parus, en cours de publication, en cours de présentation ou soumis à l’avis de la Fonction publique.

Les agents de catégorie B chargés d’équipe en CPCM ne retrouveront pas nécessairement leur mission d’encadrement dans la nouvelle organisation. L’Administration se veut rassurante en indiquant que la DDFiP pourrait rechercher à valoriser les expériences des agents.

La CFDT indique, alors que de nombreuses régions s’apprêtent à se lancer dans cette restructuration, qu’il serait opportun de tirer toutes les leçons utiles du transfert sur les sites qui ont déjà mis en place la réforme. Il s’agit notamment de garantir la disponibilité de la fiche financière plusieurs semaines avant la date prévue du transfert.

Pas de réaction de l’administration…

De plus, la CFDT demande à ce que la durée de validité des arrêtés de restructuration soit portée à trois ans à partir de leur publication, sur le modèle des arrêtés FEADER et non un an et demi en moyenne comme cela a été le cas jusqu’à présent.

Pas de réaction de l’administration…

La CFDT demande à ce que les fiches financières soient transmises avant le début de la campagne de mobilité et que les arrêtés de restructuration soient rapidement signés.

Toujours pas de réaction de l’administration…

Si vous êtes concernés par un transfert vers un CGF, la CFDT vous conseille :

– de prendre connaissance de la note de cadrage RH afin de s’assurer que les règles du jeu sont bien respectées dans leur région (voir note de cadrage et compte-rendu du comité de suivi de fin 2023) ;

– de demander le plus en amont des fiches financières (attention, il n’y a pas de RIFSEEP dans les CGF…) et une réunion collective d‘information avec la structure d’accueil, de porter collectivement vos revendications vis-à-vis de votre RH de proximité ;

– de vous rapprocher de l’IGAPS de votre structure ou/et de l’IGAPS référent de la restructuration CPCM/CGF (Madame Huguette Thien-Aubert) pour toute question ou difficulté rencontrée (cf annuaire des IGAPS)

– de faire le lien avec les élus CFDT de votre DRAAF ou de nous contacter pour tout appui, lorsque vous avez le sentiment de ne pas avoir les réponses / informations que vous devriez avoir : la fiche financière par exemple (cliquer ici pour nous contact)

Il est à noter que les agents bénéficient d’un « droit au retour » sur la période de l’arrêté de restructuration.

Pour plus d’infos, lire notre article suite au dernier comité de suivi des CGF (lcf notre article ici)

 

Gestion des crises sanitaires et agricoles : un réseau d’appui national aux contours encore très flous

« Plusieurs DRAAF ont été très impactées par la gestion des crises d’influenza aviaire. Certaines le sont encore aujourd’hui sur le volet indemnisation notamment. Et tout laisse à penser qu’elles seront encore plus impactées demain par de nouvelles crises sanitaires ou climatiques. Le rapport du CGAAER sur les leçons à tirer des épisodes d’influenza aviaire préconise la mise en place d’un réseau national d’appui pour la gestion des crises sanitaires avec « de l’ordre de 100 personnes mobilisées sur cette mission à hauteur de 0,35 ETP par personne (tous services). La CFDT souhaite savoir si le MASA a prévu de reprendre à son compte cette préconisation ? Si oui, combien d’ETP vont être basés en DRAAF et pourront-ils être mobilisés à l’échelle nationale ? »

La secrétaire générale précise qu’aucune embauche n’est prévue mais qu’un réseau d’appui va être constitué.

La CFDT s’interroge : si le réseau d’appui se construit à effectifs constants, sans nouvel emploi, est-ce à dire que l’on va demander à des agents travaillant déjà à temps plein de consacrer en plus une partie significative de leur temps à la préparation et à la gestion de crise ?! Des précisions sur l’organisation du réseau d’appui s’imposent…

Concernant la reconnaissance financière des agents qui se mobilisent dans la gestion de crise, un nouveau dispositif indemnitaire vient d’être mis en place (cf. compte-rendu du CSA ministériel du 27 septembre 2023).

 

Remboursement des frais de transport en commun : un train de retard. Le SRH promet de rattraper le retard au printemps

Il est constaté un retard sur le traitement, évalué à 8 mois en moyenne au 31 décembre 2023. Grace au recrutement de contractuels, ce retard devrait être rattrapé d’ici juin 2024. Et pour la suite, afin de ne pas créer de nouveau goulot d’étranglement au niveau du SRH, la procédure a été revue : le contrôle est dorénavant déconcentré pour gagner du temps et éviter les redondances dans l’instruction et le contrôle.

La CFDT est attentive à la résorption du retard, certains agents étant en attente depuis plus de 2 ans de la prise en charge partielle du coût du transport en commun.

 

Informatique : pas d’ETP supplémentaires pour les DRAAF mais un vague espoir d’être mieux appuyé par le niveau national

60 ETP ont été obtenus via le PLF 2024 sur le numérique pour l’administration centrale.

La CFDT fait remonter le fait que les informaticiens basés en DRAAF espèrent bénéficier d’un meilleur appui du niveau national grâce à ces créations de postes, afin d’être en capacité de mieux assurer cette fonction support essentielle pour les agents.

M. MAIRE indique que ces ETP sont ciblés sur la réintégration d’activités précédemment déléguées, au changement d’outils dont le cadriciel Orion. Il relève de la compétence du chef du service du numérique (SNUM) de définir le niveau d’appui de son service auprès des informaticiens en DRAAF.

La CFDT demande un renforcement de l’appui du SNUM aux équipes informatiques des DRAAF.

La secrétaire générale précise qu’un groupe de travail sur l’appui du SNUM aux DRAAF va être mis en place.

 

Quid de formations spécialisées dans les cités administratives

La CFDT demande la possibilité que soit organisée une instance officielle de dialogue social au sein des cités et centres administratifs regroupant diverses administrations et offices. A ce jour existent des instances informelles sur proposition du préfet de département.

La CFDT fait lecture et soumet à l’expertise du CSA SD l’article 82 du décret n° 1427 du 20/11/2020 et rappelle la nécessité que les représentants du personnel soient associés aux décisions ayant trait à l’hygiène, sécurité, conditions de travail dans ces cités administratives regroupant plusieurs centaines d’agents.

L’administration ne peut pas faire d’autre proposition que de renvoyer à la constitution d’une organisation informelle des instances sociales.

 

Des tickets « resto » en l’absence de RIA ?

Une OS demande au SRH si des tickets restaurants pourraient être accordés aux agents du MASA ne disposant pas d’accès à un restaurant inter_administrations (RIA). A Montpellier, le conventionnement avec des restaurants existe mais le prix reste élevé. Les OS demandent qu’un état des lieux soit réalisé pour identifier là où il y a difficulté d’accès à la restauration collective.

 

Missions et réorganisation des DRAAF :  par où commencer ?

Valérie Maquère présente les principales conclusions du rapport « Mission et organisation des services déconcentrés dans le champ du MASA » (cf rapport CGAAER) qui souligne que les agents sont fatigués des réformes successives de ces dernières années qui ont pour effet collatéral bien souvent une perte de sens : « Les réformes se succèdent, à un rythme élevé, impactant durablement le sens de l’action et l’autonomie des acteurs professionnels sur le terrain, mettant parfois des agents en souffrance, comme en témoignent les représentants des personnels interrogés par la mission, et laissant les services dans une situation d’incertitude récurrente. Le contenu concret du travail des agents des services déconcentrés fusionnés reste un impensé des réformes. ». Le rapport recommande de remettre les intéressés c’est-à-dire nous agents au centre de tout projet, non seulement en parole mais en les associant à tout ce qui les concerne au quotidien.

Le rapport insiste également sur l’importance d’une vision à long terme et sur le sens à donner aux missions, deux autres sujets chers à la CFDT.

Le ministre de l’agriculture a souhaité que deux préconisations soient mises en œuvre prioritairement :

  • Elaboration du plan d‘action stratégique territorial pluriannuel par le préfet en lien avec les services déconcentrés, ASP, Région, EPL.
  • Revue des activités des services déconcentrés en association avec AC, SD, CGAAER, IGAPS, Réseau du groupement des DRAAF

Les mesures de simplification viseraient à faciliter l’exercice des missions pour les agents et à renforcer les missions sur lesquels le MASA doit être davantage présent (selon les enjeux identifiés). L’absence de projet de réorganisation supplémentaire des services est affirmée.

Les enjeux soulevés sont l’attractivité et le recrutement ainsi que la résilience de l’organisation des services déconcentrés. La démarche pourra aboutir à la publication d’un référentiel d’activité rénové.

La CFDT est mobilisée sur l’ensemble de ces sujets et reste particulièrement vigilante et en attente de résultats concrets découlant des travaux menés en CSA Ministériel sur le sujet de attractivité des métiers au MASA.

 

Dialogue social pour les DRAAF : la CFDT attend mieux !

La secrétaire générale s’est dit attachée au dialogue social avec des relations constructives avec les organisations syndicales. Mais force est de constater que nous avons eu très peu de réponses à nos questions !

Pour la CFDT, le dialogue social, toujours mis en avant, ne doit pas être une simple chambre d’écoute et d’enregistrement mais un lieu de prise en compte de demandes légitimes avec des applications à la clé, surtout quand les OS font des propositions pour trouver des solutions réalistes afin de remédier aux difficultés rencontrées.

D’après le calendrier proposé par le SRH, le prochain CSA SD en formation spécialisée se réunira fin d’été 2024.

 

 

 




Deuxième comité de suivi Centre de Gestion Financière (CGF) : un bilan variable suivant les régions.

Pour rappel, la circulaire du 1er ministre n°6251/64 du 10/03/2022 a entériné la généralisation du mode d’organisation par centre de gestion financière après une expérimentation dans 2 régions. Le Centre de Gestion Financière rassemble les compétences du comptable et par délégation de l’ordonnateur pour traiter les actes sur la totalité de la chaine de la dépense. Pour le déploiement, un comité de pilotage a été formé avec le ministère de l’écologie, le MASA, la DGFIP et l’échelon régional DREAL et DRAAF.

Le deuxième comité de suivi du 16 novembre 2023 était présidé par Caroline Tranchant, Cheffe de service du pilotage des moyens et réseaux RH du Ministère de l’écologie.

Pour la CFDT étaient présents Benoit Vigreux, Frédric Laloy, Bernadette Gueguen.

Les organisations syndicales ont reçu en amont l’état d’avancement de la mise en œuvre des centres de gestion financière, un calendrier de déploiement et une note relative aux garanties apportées aux agents concernés par le transfert détaillant le dispositif financier d’accompagnement.

Le calendrier :

  • 1ère vague (projets pilotes) :
    • Région Hauts-de-France – CGF B2 de Lille au 1er avril 2022
    • Région Bourgogne-Franche-Comté – CGF B2 de Besançon au 1er avril 2023
  • 2ème vague (2023) :
    • Région Pays de la Loire – CGF B2 de Nantes au 1er mai 2023
    • Région Grand Est (situation du site de Metz à l’étude) :
      • CGF B2 de Châlons-en-Champagne au 1er juin 2023
      • CGF B2 de Strasbourg au 1er juin 2023
    • Région Île-de-France – CGF B2 de Créteil au 1er juin 2023
    • Région PACA – CGF B2 de Marseille au 18 septembre 2023

Concernant la première vague le bilan est mitigé. Cela se passe plutôt bien sur certains sites beaucoup moins bien dans d’autres. Un manque d’accompagnement RH est déploré. Certains agents risquent de subir à terme des pertes de salaires. La conception de la hiérarchie est différente entre nos ministères, ce qui conduit certains agents de catégorie B expérimentés et précédemment en charge d’encadrement à ne plus être autorisés à exercer la fonction d’encadrement.

La CFDT recommande de s’appuyer sur l’expérience des sites où cela a bien fonctionné pour porter des revendications. N’hésitez pas à nous contacter à cet effet.

Dans certaines régions, le manque de visibilité et de perspectives pour les agents amène les titulaires à faire mobilité. Les contractuels actuels quittent les CPCM dès qu’ils ont une meilleure offre par manque d’attractivité sur les contrats. Le défaut dans le maintien des compétences conduit à du temps passé sur le recrutement, la formation et l’encadrement de contractuels, ce qui complique la gestion en DRAAF-DREAL.

Le calendrier (suite) :

  • 3ème vague (cible 1er avril 2024) :
    • Région Bretagne – CGF B2 de Rennes (fermeture du site de Quimper)
    • Région Nouvelle Aquitaine (fermeture du site de Poitiers) :
      • CGF B2 de Bordeaux
      • CGF B2 de Limoges
    • Région Centre-Val de Loire – CGF B2 d’Orléans
  • 4ème vague (cible 1er mai 2024 ou 1er juin 2024) :
    • Région Occitanie – CGF B2 de Toulouse (traitement des Recettes Non Fiscales / mission d’appui aux Services Prescripteurs à Montpellier)
    • Région Auvergne-Rhône-Alpes :
      • CGF B2 de Lyon
      • CGF B2 de Clermont-Ferrand
    • Région Normandie – CGF B2 de Caen et Rouen :
      • CGF B2 de Rouen
      • CGF B2 de Caen
    • En 2024 – Région Grand Est – situation du CPCM « spécialisé » de Metz

Le timing de la quatrième vague est encore incertain car il se réalisera en fonction du déploiement de la nouvelle version de SAP/Chorus prévue pour mai 2024.

Concernant les 3ème et 4ème vagues, les organisations syndicales ont dans leur ensemble fait le même constat sur le terrain : les agents n’ont pas encore les éléments pour se positionner ; pas de fiche financière, pas d’accompagnement RH et parfois des échos de fermeture de site. Cela entraine de la démotivation voire des cas de dépression.

Suite à la question de la CFDT concernant le retour d’expérience des IGAP’s en charge de l’accompagnement des agents sur cette réforme, l’IGAP’s référente CPCM/CGF Madame Huguette Thien-Aubert a précisé les points suivants :

  • Le constat fait montre une situation globalement très variable.
  • Le réseau des IGAPS est mobilisé sur le sujet et rappelle que les agents peuvent prendre rendez-vous auprès de l’IGAPS de leur structure ou de l’IGAP’s référente CPCM/CGF.
  • Il y a des retours favorables pour les agents en poste : le réseau des IGAPS est mobilisé sur la gestion des irritants (versement des indemnités, Transmission des arrêtés de restructuration).

Madame Thien-Aubert souligne l’importance de l’apport de la note sur les éléments de cadrage RH.

Mme Tranchant indique que le responsable du service des Hauts-de France apporte son expérience et son aide à la préparation du transfert dans les autres régions. Par ailleurs, des postes en DRAAF-DREAL resteront pour assurer la mission de liaison entre les services prescripteurs et le CGF, même si actuellement ce rôle ne semble pas pleinement reconnu par le CGF.

Les organisations syndicales reconnaissent l’intérêt de la note RH CGF et de son annexe, signée le 27/09/2023 et rédigée sous la forme d’un cadre commun MTE-MASA, mais constatent qu’il s’agit un mémento faisant la synthèse des informations connues. Il y manque la mention du droit au retour pour les agents mis à disposition. Madame Tranchant a rappelé que les agents mis à disposition restent des agents MASA ou MTE et donc ont droit au retour. Vos représentants demandent que soit clairement écrit que l’ensemble des garanties est ouvert sur l’ensemble des postes.

La CFDT déplore que ce document apportant des éléments aux agents soit diffusé si tardivement. Fallait-il attendre la troisième et quatrième vague pour que les choses soient cadrées d’un point de vu RH ?
De plus, la diffusion aux agents de la note n’a visiblement pas été faite : la CFDT a demandé qu’un rappel aux directions régionales soit fait pour la diffusion de cette note. La CFDT tiendra son rôle de relai d’information.

La note précise le transfert par mise à disposition pendant 1 an, avec maintien du niveau de rémunération. Ensuite l’agent choisit le détachement ou l’intégration ou le retour à l’administration d’origine.

Parmi les freins concernant le positionnement des agents, on trouve :

  • la perte de pouvoir d’achat consécutive aux dépenses supplémentaires générées pour l’agent : frais de déplacement (nouveau site parfois plus éloigné), absence de télétravail les premières semaines, changement d’organisation personnelle,
  • la crainte d’être oublié dans la gestion RH par l’administration d’origine.
  • ne pas pouvoir faire reconnaitre les compétences d’encadrement pour les agents de catégorie B.
  • Le doute sur la pérennité de certains sites, tel celui de Poitiers : La CFDT a évoqué la situation du site de Caen. Certains sites ont été récemment fermés ou prévoient de l’être. Ces décisions sont prises en local par la DGFiP, au motif qu’il serait difficile de maintenir des sites de moins de 10 agents pour des questions de viabilité et de maintenir un comptable assignataire sur place.

La question de l’attractivité des postes de contractuels en CPCM, jusqu’au transfert en CGF puis au sein des CGF et notamment pour les catégories C, a été abordée par la CFDT : au regard des compétences, il serait opportun d’opérer une bascule en catégorie B à l’occasion des renouvellements de contrat et, d’une manière générale, de rendre les contrats des contractuels plus attractifs.

La question du télétravail a été également soulevée : il est précisé qu’il n’y pas d’interdiction mais seulement une demande de ne pas faire de télétravail pendant quelques semaines au démarrage d’activité. Ce sujet doit être vu en amont avec la DDFiP d’accueil. La CFDT encourage les agents à prendre le temps d’une concertation pour porter ensemble leurs revendications communes. Par exemple les agents en pays de Loire sont parvenus à obtenir un jour de télétravail dès leur arrivée en faisant pression sur le SG de la DRAAF qui a fait le lien avec la DGFIP.

La question du délai de fourniture de la fiche financière est posée : pour la CFDT, ne pas donner l’information et les éléments permettant au agents de se positionner avec clarté en temps voulu à l’occasion de cette réorganisation n’est pas acceptable. Les agents sont volontaires, mais encore faudrait-il favoriser le positionnement des agents par des processus, avec un encadrement RH bien défini à l’avance, notamment pour préserver les compétences.

La CFDT demande des garanties dans la publication des arrêtés de restructuration sans délai, dès élaboration et signature.
Il ressort de ce comité de suivi des disparités selon les régions concernant l’accès des agents à l’information et concernant la mise en œuvre de l’accompagnement RH. Les organisations syndicales ont fait remonter les difficultés sur l’ensemble des régions.

Vous trouverez en pièces jointes la note et le diaporama de la présentation.

Nous restons à votre écoute.